Le 16 décembre 2017, la SM Orléans Gymnastique accueillait Gym Concordia de Schiltigheim (Bas-Rhin), pour la quatrième journée du TOP 12 de gymnastique artistique masculine. Lors du match allé, en novembre, Orléans avaient largement devancé Schiltigheim en remportant onze duels sur douze aux barres parallèles, anneaux et sol. À l’occasion de ce match retour, la victoire des orléanais était donc plus que probable. Par conséquent, l’objectif n’était pas tant de gagner, que de le faire en remportant le maximum de duels aux agrès du jour : saut, arçons et barre fixe. 

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À l’heure dite, les deux équipes ont fait leur entrée dans la salle. Petite nouveauté : chaque gymnaste était accompagné par une jeune pousse de la gymnastique artistique féminine et masculine de la SM Orléans Gym. Les petits étaient très fiers d’accompagner leurs aînés. Pour le club orléanais, se sont présentés : Edgar BOULET, Louis RENO, Thibault POPELIN, Timothy VOISIN, Guillaume LEBON, Maxime GUILLARD, François RUFFIER et Kirill POTAPOV.  L’entraîneur du jour était Charles TROMPAT secondé par Kénan LANGLOIS.

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La rencontre s’est déroulée comme prévue. Orléans s’est imposé 32 à 16 soit dix duels gagnants sur douze. Faire mieux aurait été difficile, Schiltigheim s’étant adjoint les services de Petro PAKHNIUK, gymnaste ukrainien de haut niveau. Le match a cependant été riche en émotions. Le public, venu en nombre soutenir son équipe mais aussi voir de la gymnastique de qualité, a vibré devant les mouvements aux arçons et à la barre fixe, là où la moindre petite erreur technique provoque la chute. Les encouragements ont accompagné chacun des gymnastes les aidant à aller au bout de l’exercice. Par moment, tout le monde a retenu son souffle, puis frémi pour enfin laisser sa joie s’exprimer. 

Maxime GUILLARD, gymnaste mais aussi entraîneur et fin stratège de l’équipe orléanaise garde cependant la tête froide. Il nous a livré, à chaud, son analyse et les perspectives pour la suite :

« Dès que j’ai pris connaissance de la composition de l’équipe de Schiltigheim et de la présence de Petro, j’ai su qu’obtenir une victoire à dix contre deux serait un bon résultat. Nous pouvions potentiellement perdre un duel de plus. Petro est en effet leur meilleur gymnaste étranger. 

Le saut s’est déroulé comme prévu. Schiltigheim commençait. Les probabilités qu’Edgar rencontre Petro était donc forte. Edgar a perdu à 0,05 point. Ce résultat est logique, Petro étant souvent au dessus d’Edgar à cet agrès. Pour les trois autres duels, compte tenu du niveau des gymnastes de Gym Concordia, Guillaume, Kirill et Thibault n’avaient qu’à assurer un bon saut. 

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Aux arçons, j’ai décidé de faire passer Timothy en premier. Soit cela faisait peur à l’entraîneur de Schiltigheim et il n’osait pas mettre Petro. Soit il envoyait Petro. En l’absence de grosse faute, Timothy pouvait le battre. [NDLR : effectivement, Petro a obtenu 12,85 points et Timothy 13,25 soit la meilleure note aux arçons]. L’entraîneur de Schiltigheim a choisi la première option et a préservé Petro. Il a pu ainsi le mettre face à Kirill. Ce dernier a perdu son duel avec une chute. 

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Pour les autres duels, tous gagnants, la marge d’erreur des gymnastes orléanais [Timothy, Edgar et Maxime] était importante du fait du faible niveau technique des adversaires. Cela m’a permis de tester un nouvel élément, le Sohn. Cet élément de niveau international revient à la mode car il est revalorisé. Il est cependant très difficile à réaliser. J’ai donc fait une chute. 

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À l’issue des deux premiers agrès, deux duels sont perdus. Nous savons que nous n’avons plus le droit à l’erreur. Toutefois, j’ai vu qu’à la barre fixe, Petro ne passerait pas. Daniel RADEANU, l’entraîneur gymnaste de Schiltigheim le remplaçait avec un mouvement au contenu moins important. 

Martin KELLER de Gym Concordia s’est présenté en premier à la barre fixe. J’ai répondu en avançant Louis. Avec un mouvement supérieur et parfaitement maîtrisé, il a logiquement gagné son duel. J’ai ensuite placé Kirill afin de les bloquer. Même en envoyant leur meilleur gymnaste, Daniel, il perdait. Schiltigheim a cependant gardé Daniel pour le match avec Edgar. François s’est retrouvé face à un gymnaste plus faible. Il avait donc une marge d’erreur importante : malgré ses deux chutes, il l’a emporté. Enfin, Edgar a réalisé une très belle prestation. Avec ce mouvement réussi, il était imbattable. 

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Nous terminons ce match retour à dix duels gagnants. Il s’agissait de la première journée sur ces agrès. Nous attendons avec impatience la rencontre entre Sotteville-lès-Rouen et Schiltigheim prévue le 20 janvier 2018. Elle déterminera le score à faire pour sortir premier de la poule et être qualifiés pour les demi-finales du Top 12. Si Sotteville remporte un duel de moins que nous, un match nul sera suffisant. Si les sottevillais remportent le même nombre de duels que nous ou un de plus, il sera nécessaire de gagner sept duels à cinq chez eux. Enfin, le nombre de duels gagnants devra être de huit si Sotteville gagne douze duels à zéro face à Schiltigheim.

L’année dernière, nous avions obtenu la victoire, sept à cinq, à Sotteville sur les mêmes agrès après un match d’excellente qualité pour nous, moins bien pour eux. La barre fixe et les arçons sont des agrès très aléatoires.  La moindre petite erreur technique a des conséquences très importantes. Les placer lors des matchs retours permet de maintenir le suspens. »

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Maxime comme nous tous, était content du résultat obtenu contre Schiltigheim. 

Saluons en outre la qualité de l’organisation. La gymnastique masculine était à l’honneur mais pas seulement. Les spectateurs ont pu apprécier les mouvements au sol de deux gymnastes orléanaises Charlène BIRIN, pensionnaire du Pôle de Meaux, et Alexia CASSIOT REUILLY.  Grâce aux vidéos de Fabien BOUGAS et de FB Curves, chacun avait toutes les cartes en main pour comprendre les éléments du jugement.  Enfin, notre duo de choc, Sylvain VOITEQUE, directeur administratif du club et Pierre-Yves BENY, ancien gymnaste international, a avantageusement assuré les transitions et les présentations.   

La fin de cet article voit venir le temps des remerciements. Ils vont aux juges et notamment à Maxime QUERRY, juge club, aux salariés et aux bénévoles. Hier soir, une fois la salle rangée, un fin connaisseur de la gymnastique, expliquait qu’un vrai club était un club avec des bénévoles. Venir à Orléans, participer au TOP 12 et constater la présence active des bénévoles, lui a permis de constater que la SM Orléans Gym était un vrai club. Un grand merci donc, une nouvel fois, à tous ceux qui œuvrent dans l’ombre. 

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