La Société Municipale d’Orléans a fêté en 2011 ses 64 ans d’existence.

C’est une sexagénaire qui se porte très bien, très bien même, et qui a su acquérir au fil des années une maturité et une expérience que beaucoup lui envient.

Elle sait, en effet, exploiter aujourd’hui les atouts de cette maturité, tout comme elle a su, dès sa naissance profiter de ceux de la jeunesse.

La Société Municipale de gymnastique d’Orléans a vu le jour en 1947. Sa naissance a été déclarée à la préfecture du Loiret le 12 janvier, et officialisée par une insertion au Journal Officiel en date du 10 avril. Elle s’implantait sur les bases d’une très vielle société gymnique orléanaise – La Guêpe- qui lui faisait don de son matériel estimé à l’époque à 182.000F ainsi qu’une somme de 70.000F.

Le premier bureau, qui l’a portée sur les fonts baptismaux était constitué des personnalités suivantes :

–        Président d’honneur : M. le Dr CHEVALIER, Maire d’Orléans ;

–        Président : M. le Dr SEGELLE, député du Loiret, ancien Ministre ;

–        Vice-présidents : Ms BERRAULT, ROUSSILLAT, LANGER ;

–        Secrétaire général : Pierre CATHELINEAU ;

–        Trésorier : Léon HARRAULT ;

–        Secrétaire administratif : Georges ALEVINE ;

–        Membres : Ms THOMAS, PINCETRE, PINAULT, AULANIER, MERLE et PREVEAUX.

 

Son premier Moniteur Général arrivait de la Société Municipale de Puteaux, il était un ancien des Pompiers de Paris, il devait sévir pendant près de trois décennies, il a marqué de son empreinte bien des mémoires orléanaises, il s’agit, bien sûr, de Monsieur Gilbert DUCHEMIN.

Mais à sa naissance notre Club était « fils unique », puisqu’il n’était constitué en tout et pour tout que de la seule Section Masculine.

Aussi, très vite, ses parents comprirent qu’il fallait agrandir le cercle familial. Et dès la réunion de Comité du 21 septembre 1948, le Vice-président, M. DEBRAY, émet le vœu de la création d’une section féminine au sein de la S.M.O. Des contacts avaient déjà été pris avec les jeunes filles de la Société AURELIANA et lors de l’Assemblée Générale du 12 décembre 1948, M. DEBRAY pouvait souhaiter la bienvenue à toutes ces jeunes filles qui constituaient la première section féminine de notre club.

Une autre personnalité marquante prenait la tête de cette section qui allait marquer des générations de lycéennes et de gymnastes orléanaises, qui devait nous quitter malheureusement prématurément, vous avez encore tous son nom dans vos mémoires puisqu’il s’agit bien sûr de Mademoiselle FOUIX.

Mademoiselle FOUIX et Monsieur DUCHEMIN : un « couple infernal » venait de se constituer qui allait assouplir, étirer, muscler, forger moralement et physiquement des milliers d’Orléanaises et d’Orléanais.

Un lieu également allait devenir mythique : le fameux gymnase de la rue des Quatre fils Aymon. Mais il ne s’agit pas du gymnase réaménagé et reconditionné que nous connaissons actuellement. Nous évoquons ici l’ancienne salle de classe dont le parquet a été refait un dimanche matin par tous les bénévoles et sympathisants du club ; dans lequel les chauves-souris batifolaient à la nuit tombée sous les ardoises ; avec le chauffage au gaz qu’il fallait fermer tous les soirs après l’entraînement, radiateur après radiateur en montant à l’échelle tenue solidement par M. DUCHEMIN qui nous assurait comme à l’entraînement ; du gymnase dans lequel on s’entraînait les dimanches matins d’hiver avec les gants et deux survêtements, où l’on arrivait ces mêmes dimanches avec un gros -5°C dans la salle pour repartir à midi lorsqu’il y faisait presque chaud avec un bon 0°C ou plus 1°C.

Mais il y régnait une atmosphère, une solidarité face à ces conditions d’entrainements très difficiles, un état d’esprit, il y avait une âme qu’aucun Orléanais aussi peu de temps qu’il y soit passé, ne peut oublier…  On n’allait pas au gymnase, on allait « Aux Quatre Fils Aymon » et tout le monde le comprenait.

Et puis, très vite des résultats extrêmement flatteurs sont arrivés. Qu’il s’agisse de résultats par équipes avec des titres de Champions de France pour les sections masculines ou féminines ; ou de résultats individuels au plus haut niveau avec des noms tels que THOMAS, DUPONT, CHALINE, CARTON, COLAS, les frères DONAT, Jacky RATOIN, Pierre RICHARD, pour les masculins ; Eliane FARCINADE- devenue Madame VILLANNE-, Catherine VITUREAU, ou encore Béatrice MARCHAND, pour les féminines. Mais il serait vain de vouloir les citer tous, et que les autres sont si nombreux ne nous tiennent pas rigueur.

Ainsi, deux décennies se sont écoulées sans crier gare… et les années 1970 ont pointé leur nez…

Avec elles, allait se développer une nouvelle forme de gymnastique féminine, la Gymnastique Rythmique Moderne qui devait bientôt prendre un formidable essor sous son appellation définitive de Gymnastique Rythmique et Sportive plus communément appelée «la G.R .S. ».

La S.M.O. ne pouvait manquer cette évolution. Il faut ici rendre hommage à la clairvoyance de Melle FOUIX et de M. DUCHEMIN qui ont immédiatement compris l’importance qu’allait prendre cette nouvelle discipline pour les jeunes filles et qui ont su l’implanter au sein du club dès la saison 1971-1972.

C’est à une ancienne gymnaste du club que firent appel les dirigeants de l’époque. C’est elle qui, malgré sa jeunesse – elle n’avait que 23 ans- a jeté les bases solides de la G.R.S. au sein de la S.M.O. Par son travail, par sa ténacité Marie-José POLEO a su imposer une discipline qui était bien loin d’être reconnue. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’elle est à l’origine du développement de la G.R.S. tel que nous le connaissons aujourd’hui, mais aussi dans tout le département et bien au-delà.

Les résultats ne se firent d’ailleurs pas attendre avec des jeunes filles comme Françoise PHILIPPON ou AlixLHOMME qui évoluaient sur le praticable accompagnées au son du piano, seul instrument autorisé à cette époque.

Mais cinquante années d’existence ne se déroulent pas « comme un long fleuve tranquille » et une crise grave allait éclater au sein du club en 1972 et 1973 aboutissant à une profonde rupture : la démission en bloc de tout le Comité- à quelques exceptions près- et le départ du moniteur général.

Nous devons ici avoir une pensée reconnaissante pour tous les anonymes, les sympathisants-qui bien souvent ignoraient tout de la gymnastique et du fonctionnement d’une association- qui se sont retrouvés et qui ont décidé que la S.M.O. ne disparaîtrait pas. Nous n’en citerons qu’un, au nom de tous : Jean DITSCH, figure emblématique de notre club que nous regrettons tous et qui s’est retrouvé parachuté à la présidence d’un club en pleine crise et abandonné de tous.

Heureusement, tout n’était pas perdu. En effet, Monsieur DUCHEMIN avant son départ, et le Comité restant en place avaient pris contact avec une personnalité renommée de la Gymnastique dont la venue allait influer pendant plus de deux décennies sur les destinées de la S.M.O. Mais c’est aussi grâce au concours de la Mairie d’Orléans que cette opération a pu aboutir et qu’au mois de septembre 1973 Michel BOUCHONNET arrivait dans notre bonne ville comme Directeur du Palais des Sports, mais aussi Moniteur Général de la S.M.O.

Et c’était reparti.

La renommée nationale et internationale de Michel BOUCHONNET allait amener à la S.M.O. des gymnastes masculins d’un club voisin et ami, orphelins d’entraîneur, dont les deux frères BOUTARD : Michel, bien sûr, qui allait devenir le leader de cette nouvelle équipe ; mais aussi Jean-Pierre, gymnaste brillant, qui devait participer, par la suite, comme entraîneur à la formation de toute une génération de gyms au sein de notre club.

L’ambition du nouveau Moniteur Général était grande, la tâche immense. Le retour au sein de la S.M.O. d’un enfant prodigue renforçait alors l’équipe des entraineurs puisque Jacky RATOIN rejoignait l’encadrement technique. Dans le même temps, Mademoiselle POLEO, passait le relais de la section G.R.S. à une nouvelle venue qui allait faire parler d’elle : Hélène DASCALESCU.

Mademoiselle FOUIX et Eliane VILLANNE toujours présentes, Michel BOUCHONNET, Jacky RATOIN et Hélène DASCALESCU, ainsi était constitué le quinté gagnant qui allait sévir pendant près de deux décennies.

Un autre évènement avait déjà précédemment annoncé l’aube de cette ère nouvelle : le départ du gymnase des Quatre Fils Aymon pour la première salle spécialisée que la S.M.O. allait connaitre : celle du 4ème étage du Palais des Sports. Une page était bien tournée, mais l’avenir s’annonçait prometteur.

Et, dynamisés par la présidence de Maurice CHATELET, homme sage et compétent, nous n’allions pas être déçus…

Des réunions de Comité homériques animés par des membres motivés ;

Deux nouveau déménagements pour que la S.M.O. s’installe définitivement dans une salle construite pour elle et qui continue à donner encore pleine satisfaction aujourd’hui avec sa nouvelle extension ;

Des tournois mondiaux ou internationaux ;

Des Galas présentant les plus grandes stars mondiales de la gymnastique avec, notamment, Nadia COMANECCI ;

Trois victoires en Coupes de France en gymnastique artistique masculine ;

Trois victoires en Coupes de France en Gymnastique Rythmique Sportive ;

Des titres nationaux décrochés dans tous les gymnases de France et de Navarre ;

En G.R.S., Bénédicte AUGUST, première gymnaste française à participer à des Jeux Olympiques : ceux de Los Angeles en 1984 ; Isabelle ANDRE, Chrystelle BRUNEAU, Chrystelle ROGER, Valérie GUERIN présentes à différents Championnats du Monde ;

En gymnastique artistique masculine, Michel BOUTARD vice-champion d’Europe au cheval d’arçons, et qui participe à plusieurs olympiades, championnats d’Europe et du Monde ; puis la résurrection d’Eric POUJADEsous la direction de Jacky RATOIN jusqu’à son titre de vice-champion du Monde ;

Enfin le classement des clubs : premier club français pendant plusieurs années, et, toujours deuxième aujourd’hui…

Mais aussi, comme ils avaient su le faire précédemment avec l’avènement de la G.R.S., ses dirigeants sont su faire entrer la S.M.O. dans l’ère de la nouvelle gymnastique en intégrant des disciplines comme le trampoline, l’aérobic, la gym aquatique…

La S.M.O. c’est  :

–        4 sections bien différenciées,

–        15 éducateurs et 13 professionnels,

–        Un secrétariat permanent et un cadre administratif.

Nous pensons qu’il est important de souligner le triplé historique de l’équipe Masculine de la S.M.Orléans gym, qui, au cours de la saison 2003/2004, a remporté le titre de champion de France Division National 1, Vainqueur de la coupe de France ainsi que de la coupe d’Europe des clubs.

La S.M. Orléans Gym est affiliée à la Fédération Française de Gymnastique qui est elle même affiliée à la Fédération Internationale de Gymnastique. La gymnastique est donc une discipline qui figure au Jeux Olympiques. Le club compte à ce jour plus de 594 licenciés (2ème rang au niveau de la région Centre en nombre de licenciés) et ouvre ses portes à quatre secteurs qui sont les suivants :

–         la Gymnastique Rythmique (GR)

–         la Gymnastique Artistique Masculine (GAM)

–         la Gymnastique Artistique Féminine (GAF)

–         les Activités Gym Forme Loisirs (GFL)

 

La S.M. Orléans Gym est un club d’envergure :

Le meilleur palmarès français

Le club support des pôles espoirs Gym Artistique Masculine et Gym Rythmique d’Orléans-Loiret-Centre

Des salles spécialisées pour chaque discipline

2 équipes en Division Nationale 1

Des jeunes en formation professionnelle

 

Les résultats :

Par équipe :

1 fois Vainqueur de la Coupe d’Europe en Gym Artistique Masculine

5 titres de Champion de France en Division Nationale 1 Gym Artistique Masculine

5 titres de Champion de France en Division Nationale 1 Gym Rythmique

1 titre de Champion de France en Division Nationale 2 Gym Rythmique

8 fois Vainqueur de la Coupe de France en Gym Artistique Masculine

4 fois Vainqueur de la Coupe de France en Gym Rythmique

 

En individuel :

13 participations olympiques (Eva SERRANO en Gymnastique Rythmique), (Michel BOUTARD, Eric POUJADE, Nikolaï KRIUKOV, Dimitri KARBANENKO, Pierre-Yves BENY en gymnastique Artistique Masculine)

4 médailles Olympiques (Eric POUJADE, Nikolaï KRIUKOV, Iordan JOVTCHEV)

30 médailles mondiales

20 médailles européennes

Et des centaines de podiums nationaux…

 

Pour la période 2008-2012, les objectifs de la S.M. Orléans Gym restent la formation des jeunes talents en vue des Jeux Olympiques 2012 à Londres, ainsi que le maintien des résultats nationaux dans les compétitions par équipe et individuelles, dans toutes les catégories d’âge.